Le Guide pour débutants à la Conférence Générale

Points clés :

• En raison de la pandémie, la dernière session régulière de la Conférence Générale remonte à près de huit ans.
• La Conférence Générale est la seule instance qui peut parler au nom de toute l’Église Méthodiste Unie.
• Elle a l’autorité de faire des révisions au Livre de Discipline et au Livre des Résolutions de la dénomination.

L’Église Méthodiste Unie n’a pas de pape.

Mais elle a une Conférence Générale — la seule instance qui établit la politique officielle et parle au nom de la dénomination internationale.

La Conférence Générale rassemble des délégués pasteurs et laïcs de quatre continents, dont les décisions affecteront la manière dont des millions de Méthodistes Unis pratiqueront leur foi pendant des années.

Comparez ce rassemblement de deux semaines à une combinaison d’une Assemblée Générale des Nations Unies, d’une session du Congrès américain et d’un moment de culte chrétien exaltant.

La prochaine Conférence Générale, désormais prévue du 23 avril au 3 mai à Charlotte, en Caroline du Nord, survient à un moment particulièrement crucial.

La Conférence Générale se réunit habituellement tous les quatre ans. Mais en raison de la pandémie de la COVID, cette assemblée n’a pas pu se réunir en 2020. Cela signifie que la dernière session ordinaire a eu lieu en mai 2016 — il y a près de huit ans.

Entre-temps, la dénomination a vu un quart de ses églises aux États-Unis quitter sous une politique de désaffiliation qui a commencé en 2019 et a expiré fin 2023.

Ce qui adviendra ensuite pour la dénomination internationale dépendra en grande partie de la Conférence Générale elle-même.

Voici des réponses aux questions fréquemment posées sur cet événement majeur.

Que fait la Conférence Générale ?

La Conférence Générale est l’organe législatif suprême de la dénomination. À ce titre, elle a l’autorité de faire des révisions au Livre de Discipline et au Livre des Résolutions de la dénomination.

Le Livre de Discipline est le document de gouvernance de la dénomination qui contient sa doctrine, sa constitution, sa loi ecclésiale, ses règles d’organisation et ses procédures. Le Livre des Résolutions contient les positions de la dénomination sur les problèmes sociaux actuels. Les résolutions expirent après huit ans à moins que la Conférence Générale ne les réadopte.

La Conférence Générale approuve le budget quadriennal allouant des apportions — parts de dons d’église — pour les ministères à l’échelle de la dénomination dans le monde entier. La Conférence Générale définit également la formule utilisée pour répartir le budget aux conférences annuelles, les instances régionales de la dénomination.

De plus, cette assemblée approuve les déclarations théologiques sur des sujets tels que le baptême et la communion. La prochaine Conférence Générale envisagera d’adopter une déclaration théologique sur la compréhension Méthodiste Unie de la notion d’Église intitulée « Envoyés par Amour ».

La Conférence Générale élit également les membres du Haut-Conseil Judiciaire, la plus haute cour de la dénomination ; les membres de la commission qui planifie la Conférence Générale ; et certains membres d’autres organes de leadership de la dénomination.

Le Haut-Conseil Judiciaire sera présent pendant toute la Conférence Générale pour se prononcer sur les questions concernant les actions de la Conférence Générale, y compris si la législation est conforme à la constitution de la dénomination.

Qui peut proposer une législation à la Conférence Générale ?

Le Livre de Discipline stipule que toute organisation Méthodiste Unie, tout membre du clergé ou membre laïc peut soumettre une pétition à la Conférence Générale — l’équivalent Méthodiste Uni d’un projet de loi devant une législature.

Au total, la prochaine Conférence Générale a reçu 1099 pétitions valides — dont 352 nouvelles pétitions soumises depuis le report de la Conférence Générale en 2020.

Certaines de ces pétitions ont été soumises par des personnes qui ont depuis quitté l’Église Méthodiste Unie. Le Rév. Gary Graves, Secrétaire de la Conférence Générale, prévoit de fournir un rapport au début de la Conférence Générale identifiant ces pétitions.

Où peut-on voir quelle législation sera prise en considération ?

L’Advance Daily Christian Advocate contient les pétitions et rapports qui seront devant les délégués. L’Advance Daily Christian Advocate est disponible sous forme de PDF.

Les personnes peuvent également s’abonner en ligne au Daily Christian Advocate sur DailyChristianAdvocate.org. Le site web inclut la législation proposée et inclura les procédures quotidiennes. Les délégués de la Conférence Générale et les premiers suppléants reçoivent un accès gratuit au site. D’autres peuvent y accéder moyennant des frais uniques de 49,99 $.

United Methodist Communications et Graves offriront également un aperçu de certaines législations aux délégués lors d’une orientation diffusée en direct de 9h00 à 13h00, heure centrale des États-Unis (15h00-18h00 GMT), les 29 février et 1^er mars. Le flux sera disponible en anglais, français et portugais.

Qui vote à la Conférence Générale ?

La prochaine Conférence Générale prévoit d’avoir 862 délégués votants — une moitié composée de pasteurs et l’autre moitié de laïcs.

Parmi les délégués élus, 55,9 % viennent des États-Unis, 32 % d’Afrique, 6 % des Philippines, 4,6 % d’Europe (y compris la Russie) et le reste des églises concordataires ayant des liens étroits avec L’Église Méthodiste Unie. Les organisateurs de la Conférence Générale travaillent à aider les délégués à obtenir les visas nécessaires pour assister à cette conférence.

Des interprètes soutiendront cet organisme multinational et multiculturel dans 10 langues. Les documents écrits seront disponibles dans les quatre langues officielles de la Conférence Générale : anglais, français, kiswahili et portugais.

Comment les délégués sont-ils choisis ?

Les conférences annuelles — les instances régionales de la dénomination constitués de laïcs et de pasteurs votants de plusieurs églises — élisent chacune un quota de délégués. La constitution de L’Église Méthodiste Unie exige que les laïcs élisent les délégués laïcs et que les pasteurs élisent leurs collègues pasteurs.

La constitution de L’Église Méthodiste Unie exige également que chaque conférence annuelle dispose d’au moins deux délégués à la Conférence Générale — un laïc et un psteur. Au-delà de ce minimum obligatoire, les conférences se voient attribuer leurs listes de délégués à l’aide d’une formule basée sur leur nombre de membres laïcs et pasteurs. Les allocations de délégation pour la prochaine Conférence Générale à Charlotte sont basées sur les données de membres disponibles en 2017, bien avant que la pandémie de la COVID ne bouleverse tant de choses dans la vie de l’église.

La plupart des conférences annuelles élisent également des suppléants qui participent à la Conférence Générale en cas de besoin pour s’assurer que chaque conférence annuelle soit pleinement représentée tout au long de la session.

Actuellement, la dénomination compte 53 conférences annuelles aux États-Unis et 80 conférences annuelles en Afrique, en Europe et aux Philippines. Mais au moment des élections des délégués en 2018 et 2019, les fusions de deux conférences américaines n’avaient pas encore pris effet. Cela signifie que les quatre conférences héritières impliquées dans ces fusions auront chacune une délégation à Charlotte.

Quel est le rôle des évêques à la Conférence Générale ?

Les évêques Méthodistes Unis ont un rôle limité pendant l’assemblée.

Ils président les sessions de la Conférence Générale mais n’ont ni voix ni vote. Cela signifie qu’ils ne peuvent pas faire de motions ou défendre des positions depuis la tribune.

Les évêques prêchent pendant le culte. L’évêque de la Conférence de Caroline du Sud, L. Jonathan Holston, prononcera également l’adresse épiscopale au nom du Conseil des Évêques.

Cependant, les évêques ont généralement vécu l’expérience des délégués. Beaucoup ont servi comme délégués eux-mêmes avant leur élection à l’épiscopat.

À quelle fréquence les participants se joignent-ils au culte ?

La Conférence Générale s’ouvre et se clôt avec un culte. Les moments de culte ouvrent également les procédures de chaque jour, souvent avec des prédications d’évêques. Le 28 avril — le dimanche de la Conférence Générale — les délégués et les autres participants à l’assemblée sont encouragés à assister aux services dans les églises locales Méthodistes Unies. Charlotte abrite de multiples congrégations Méthodistes Unies.

Comment la législation devient-elle loi ecclésiastique ?

La première étape pour la législation devant être prise en considération à la prochaine Conférence Générale est l’un des 14 comités législatifs ou le Comité Permanent pour les Affaires des Conférences Centrales. Le comité permanent est un comité de la Conférence Générale permanent qui traite des questions concernant les régions de l’Église en Afrique, en Europe et aux Philippines.

Les pétitions approuvées par un comité législatif sont ensuite transmises à l’ensemble des délégués pour une éventuelle révision supplémentaire et un vote.

Le Livre de Discipline exige que toutes les pétitions reçoivent un vote dans leur comité assigné et que toute législation approuvée par un comité reçoive un vote par la plénière de la Conférence Générale.

Il est possible que les comités législatifs et la plénière rejettent plusieurs pétitions en bloc. De même, la plénière de la Conférence Générale peut approuver plusieurs pétitions en bloc si elles sont éligibles pour le calendrier de consentement.

Les délégués prient régulièrement pour la prise de décision. Ils doivent voter en fonction de leur propre conscience et selon l’inspiration du Saint-Esprit.

Quel pourcentage de votes est nécessaire pour qu’une législation soit adoptée ?

La plupart des législations nécessitent seulement une majorité simple des délégués de la Conférence Générale pour être adoptées.

Les amendements à la constitution de la dénomination exigent un vote aux deux tiers de la Conférence Générale suivi d’un vote agrégé aux deux tiers des membres laïcs et pasteurs présents et votants dans les conférences annuelles.

Les changements aux normes doctrinales de la dénomination, qui incluent des principes chrétiens fondamentaux tels que la croyance en la résurrection du Christ et la Trinité, exigent au moins un vote aux deux tiers de la Conférence Générale suivi d’un vote agrégé aux trois quarts des membres laïcs et pasteurs présents et votants dans les conférences annuelles.

L’Église Méthodiste Unie n’a jamais modifié ses normes doctrinales auparavant.

Quand la législation nouvellement adoptée prend-elle effet ?

La législation approuvée par la prochaine Conférence Générale entrera en vigueur le 1^er janvier de l’année prochaine, sauf indication contraire.

Cependant, les amendements à la constitution de la dénomination ne prennent effet qu’après que le Conseil des Évêques certifie leur ratification. En pratique, cela signifie qu’un nouvel amendement ne prendra effet qu’après la réunion des évêques au printemps 2026.

Hahn est rédactrice adjointe pour UM News.