Points clés :
- Grâce à une subvention de 250 000 dollars de l'UMCOR et de l'Unité Global Health de United Methodist Global Ministries, plus de 15 000 personnes déplacées dans l'Est du Congo ont reçu de la nourriture, des kits d'hygiène et d'autres aides essentielles.
- Les bénéficiaires étaient des femmes, des enfants et des personnes âgées.
- Le conflit a entraîné le déplacement de millions de personnes qui vivent dans des camps installés à Goma.
Plus de 15 000 personnes déplacées appartenant à quelque 3 000 ménages ont reçu de la nourriture, des kits d'hygiène et d'autres aides essentielles de la part de l'Église Méthodiste Unie.
Ces dons ont été rendus possibles grâce à une subvention de 250 000 dollars du United Methodist Committee on Relief et du programme de santé mondiale du United Methodist Global Ministries.
L'opération de distribution a été lancée par l’Évêque Gabriel Yemba Unda, évêque de la Région Épiscopale du Congo Est, lors des sessions de la Conférence Annuelle du Kivu.
Jean Tshomba, coordinateur du bureau de gestion des catastrophes du United Methodist Committee on Relief dans l'Est du Congo, a indiqué que les fonds UMCOR avaient permis d'acheter 75 tonnes de riz et de farine, 12,5 tonnes de haricots et d'huile végétale, 2,5 tonnes de sel de table et de sucre, ainsi que d'autres articles.
Selon Cudins Lokale Senga, coordinateur adjoint des finances pour le bureau de gestion des catastrophes, chaque ménage a reçu du riz et de la farine de maïs, des haricots et du sucre, un gallon d'huile végétale, du sel de cuisine, deux pains de savon, une bassine, un seau, des balais, du dentifrice, des brosses à dents et d'autres produits de première nécessité. Les produits ont été distribués en juillet.
Depuis mars 2022, la reprise des combats entre les forces armées de la RDC et le M23 dans le territoire de Rutshuru a déplacé des centaines de milliers de personnes dans le Nord et le Sud-Kivu, mettant à rude épreuve les capacités humanitaires dans les zones accueillant les déplacés. Quelque 2 000 ménages ont reçu l'aide de l'Église au début de l'année.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires a signalé que les personnes déplacées à l'intérieur du pays sont confrontées à des risques de maladie et à un manque de protection en raison d'un accès insuffisant aux abris et à d'autres formes d'aide d'urgence. À la périphérie de Goma, par exemple, de nombreuses personnes ont quitté leurs villages lorsque le conflit s'est intensifié en octobre 2022.
"Quelque 600 000 personnes déplacées vivent dans des conditions extrêmement précaires", a déclaré Mme Tshomba. "Elles ont un accès insuffisant à la nourriture, à l'eau et aux installations d'hygiène, ce qui expose les femmes à des violences sexuelles.
Les organisations d'aide humanitaire ont également fait état d'un accès très restreint aux zones du Nord-Kivu contrôlées par le M23, où les services de base et la nourriture risquent d'être limités.
Alfred Kimenya supervise le camp de personnes déplacées sur le site de Don Bosco à Goma.
"L'acte de l'Eglise Méthodiste Unie en faveur des déplacés de guerre de Rutshuru et Masisi n'est pas le premier, même s'il y a plusieurs confessions religieuses en RDC. Je félicite l'équipe qui a commencé à enregistrer les personnes déplacées sur ce site car elle n'a pas tenu compte des critères religieux ou tribaux. Au contraire, ils ont pris en compte les critères de vulnérabilité, les cas de malnutrition dans les ménages et l'âge".
Outre la fourniture de nourriture, l'Église s'est également penchée sur les mauvaises conditions d'hygiène dans les camps.
"Le soutien de Global Health", a déclaré Kimenya, "nous a permis de sensibiliser et de fournir à plus de 5 000 femmes des kits d'hygiène pour lutter contre l'infection dans des sites où plus de 100 ménages partagent les mêmes toilettes et où les femmes sont les plus exposées à l'infection".
Le Docteur Damas Lushima, coordinateur sanitaire pour la région épiscopale du Congo Est, a déclaré que cette intervention était nécessaire.
"UMCOR et Global Health ont jugé bon d'aider les femmes vivant dans les sites de déplacés en leur fournissant des kits d'hygiène qui leur permettent de prendre soin d'elles-mêmes, notamment pendant les périodes de menstruation. Nous avons sensibilisé la population à l'utilisation des kits d'hygiène à long terme avant de procéder à la distribution".
L'accent mis sur la sensibilisation à l'hygiène a été l'un des points forts de l'intervention, a déclaré Bintou Diao, responsable du programme international de réponse aux catastrophes d'UMCOR.
"L'équipe du conseil de santé a facilité l'introduction d'une solution plus durable en fournissant des serviettes hygiéniques réutilisables, ce qui nécessite une éducation à la gestion de l'hygiène menstruelle. ... En collaborant avec Global Health, nous visons une approche plus holistique de l'aide aux personnes déplacées", a déclaré M. Diao.
Maman Victorine Mwanvua, 32 ans, mère de deux enfants, vit dans le camp de Kanyarushinya à Goma. "C'est la première fois que je vois une église qui se préoccupe autant des gens, tout le temps", dit-elle. "Je ne suis pas méthodiste unie, mais je viens de recevoir de la nourriture et des kits d'hygiène. Je suis ravie de l'aide apportée par l'Église".
Alors que l'opération de distribution était en cours, un groupe de survivants des inondations de Kalehe est arrivé pour rencontrer l'évêque en personne. Ils lui ont demandé de continuer à plaider en leur faveur.
En mai, deux rivières ont débordé à la suite de pluies torrentielles, tuant plus de 400 personnes dans la région. Une famille de l'église a perdu 13 membres.
Hervé Cibuga, un jeune méthodiste uni qui a perdu ses parents, a déclaré à Unda que les conditions de vie que les survivants des inondations continuent d'endurer sont inacceptables.
"Malgré la décision du gouvernement congolais de relocaliser le site, nous continuons à passer la nuit dans les écoles et les églises des villages voisins, faute de maisons. Nous manquons également de nourriture pour nous alimenter correctement, et nos enfants commencent à développer des signes de malnutrition."
L'évêque a promis de faire tout ce qui était en son pouvoir pour aider les survivants. "Lorsque cette catastrophe s'est produite, j'étais aux États-Unis pour la réunion du Conseil des évêques et j'ai essayé de montrer votre situation à certains partenaires", a-t-il déclaré.
En août, un incendie a ravagé le camp des victimes des inondations à Kalehe. Sept personnes ont été tuées et plus de 400 abris de fortune ont été réduits en cendres, laissant les personnes déplacées sans abri.
Le 12 septembre, UMCOR a débloqué une subvention d'urgence de 10 000 dollars en solidarité avec la Région Épiscopale du Congo Est pour répondre aux besoins alimentaires urgents des personnes touchées par l'incendie, pendant que l'on procède à l'évaluation des dommages et des besoins.
"Seul Dieu bénira cette église pour le travail qu'elle accomplit en faveur des personnes qui ont perdu l'espoir de vivre", a déclaré M. Kimenya.
Kituka Lolonga est communicateur à la Conférence du Kivu. Judith Osongo Yanga, directrice de la communication au Congo Est, et Jolie Shabani Mulebinge, communicatrice pour les femmes du Kivu, ont contribué à cet article.
Contact presse : Julie Dwyer au (615) 742-5470 ou newsdesk@umnews.org. Pour lire d'autres nouvelles de l'Église méthodiste unie, abonnez-vous à nos bulletins quotidiens ou hebdomadaires gratuits.
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