L’église aide les femmes vulnérables à devenir indispensable dans leur famille

Henriette Kibibi, 22 ans, coud des uniformes dans son atelier situé dans un Quartier périphérique de Kindu, au Congo. Kibibi, mère de deux enfants, a reçu une formation professionnelle au Centre Mama Lynn de Kindu qui l'aide à subvenir aux besoins de sa famille. Photo de Chadrack Tambwe Londe, UM News. 
Henriette Kibibi, 22 ans, coud des uniformes dans son atelier situé dans un Quartier périphérique de Kindu, au Congo. Kibibi, mère de deux enfants, a reçu une formation professionnelle au Centre Mama Lynn de Kindu qui l'aide à subvenir aux besoins de sa famille. Photo de Chadrack Tambwe Londe, UM News.

Points – clés :

 • L’Eglise Méthodiste Unie a construit le Centre Maman Lynn pour redonner de l’espoir aux femmes victimes des violences sexuelles, veuves et vulnérables de l’Est du Congo ;

 • Le Centre Maman Lynn permet chaque année à des dizaines des femmes d’apprendre divers métiers afin d’assurer leur réinsertion économique dans la société ;

 • Des femmes vulnérables et victimes des violences sexuelles deviennent indispensables dans leur famille grâce aux métiers appris au Centre


A l’Est de la République démocratique du Congo, les femmes et les jeunes filles formées au Centre Maman Lynn subviennent à leurs besoins.

Pour encadrer des femmes victimes des violences sexuelles et celles abandonnées par leurs maris et familles, l’Eglise Méthodiste Unie au Congo Est a mis en place le Centre Maman Lynn il y a trois ans. Les conférences de Tennessee, Memphis et Californie Pacifique de l’église méthodiste unie des USA ont contribué des fonds pour construire ce Centre d'auto-prise en charge des femmes vulnérables, stigmatisées et abandonnées.

Autrefois rejetées par leurs proches pour avoir été victimes des violences sexuelles ou encore abandonnées par leurs maris, ces femmes sont devenues des chefs des petites entreprises qu’elles ont créées après avoir suivi l'apprentissage des métiers au Centre Maman Lynn.

Chaque année depuis plus de trois ans, le Centre Maman Lynn encadre les femmes des pasteurs méthodistes unis, les femmes victimes des violences sexuelles et celles qui ont été abandonnées par leurs maris.

Docteur Marie-Claire Manafundo, Directrice du Centre Maman Lynn a fait savoir que les femmes apprennent divers métiers qui leur permettent de gagner de l’argent tous les jours dans leur quotidien.

‘’Pendant chaque session de six mois, nous apprenons aux femmes divers métiers pour subvenir à leurs besoins vitaux. Nous leur apprenons l’alphabétisation, la coupe et couture, la pâtisserie et cuisine améliorée, la religion et morale, la fabrication du savon, l’économie domestique … divers métiers qui leur permettent d’être indépendantes financièrement dans la société’’ a fait savoir-t-elle.

Manafundo a indiqué que le centre est un abri qui permet aux femmes de se restaurer et redevenir indispensable dans la société.

‘’Nous formons des femmes qui sont réellement en difficultés, qui ne savent pas subvenir à leurs besoins et qui ont été rejetées dans la société. Des métiers qu’elles apprennent leur permettent de vivre de manière indépendante et parfois être utile dans leurs familles'' a indiqué Manafundo.

De la religion catholique, Henriette Kibibi est âgée de 22 ans. Mère de deux enfants, Kibibi vit à Kindu chez ses parents, élève ses enfants après avoir été abandonnée par le géniteur de ses enfants.

‘’Ce n’est pas facile de vivre chez les parents avec mes deux enfants. Ma famille n’est pas riche et se bat chaque jour pour avoir de la nourriture. C’est très difficile, lorsque mes parents doivent me nourrir et nourrir aussi mes enfants. Bien que ce soient leurs petits-enfants, ils souhaitent que chaque parent papa puisse subvenir aux besoins vitaux de ses enfants’’ fait savoir-t-elle.

Après avoir appris divers métiers au Centre Maman Lynn, Kibibi est devenu indispensable dans sa famille et ses proches. Dans le quartier périphérique où elle vit chez ses parents avec ses deux enfants, elle a ouvert un atelier de couture, vend le savon et le beignet qu’elle fabrique.

‘’Dans mon quartier, je suis la référence dans la vente du savon et des beignets. Petit à petit, je me suis construit une réputation dans la couture des divers vêtements. Durant toute la journée, je suis devant ma machine à coudre et en même temps je vends du savon et du beignet. Le soir, je me lance dans la préparation du savon et beignet à vendre le jour suivant. Mes parents viennent m'aider dans les petits travaux de préparation’’ témoigne Henriette Kibibi.

L’aide qu’apporte Kibibi dans sa famille devient indispensable que ses parents se disent être heureux.

‘’Notre fille devient le pilier de la famille toute entière. Grâce à l’argent qu'elle a à partir de ses activités, elle supporte jusqu’à 4 jours de ration alimentaire par semaine. Elle est en mesure d’envoyer son enfant à l’école. Dans tout le quartier, c’est le savon de Kibibi que les voisins achètent pour la lessive des vêtements et la vaisselle’’ a fait savoir Pascaline Yafa, la mère de Kibibi.

Des responsables de l'église et de la communauté se réunissent pour une photo devant le Centre Maman Lynn à Kindu, au Congo. Le centre vise à donner aux survivantes de viols congolaises et à d'autres femmes vulnérables une chance de guérir et de surmonter la stigmatisation qui fait d'elles des personnes écartées de la société. Photo de Chadrack Tambwe Londe, UM News. 
Des responsables de l'église et de la communauté se réunissent pour une photo devant le Centre Maman Lynn à Kindu, au Congo. Le centre vise à donner aux survivantes de viols congolaises et à d'autres femmes vulnérables une chance de guérir et de surmonter la stigmatisation qui fait d'elles des personnes écartées de la société. Photo de Chadrack Tambwe Londe, UM News.

Et de poursuivre ‘’Nous disons merci beaucoup à l’église méthodiste unie pour avoir redonné de l’espoir de vivre à ma fille et à toute notre famille’’ se réjouit-elle.

Elles sont nombreuses à travers la conférence annuelle du Congo Est, des femmes et jeunes filles comme Kibibi qui sont devenues indispensables dans leur famille grâce à la formation professionnelle reçue au Centre Maman Lynn.

Le Docteur Marie-Claire Manafundo, Directrice du Centre Maman Lynn a indiqué que plus de 200 femmes et jeunes ont été formés depuis l’ouverture du Centre.

‘’A la fin de chaque session, les apprentis reçoivent un kit de réinsertion pour qu’elle commence à mettre en pratique les notions apprises lors de nos sessions de formations. Il s’agit d’une machine à coudre, la farine de froment, l’huile végétale, sucre, soude caustique pour la fabrication du savon et autres. Bref, des matériels et intrants qui permettent aux femmes de démarrer leur petites entreprises’’ fait savoir-t-elle.

Ruth Kapilimba est de la promotion de 2021. Âgée de 54 ans et mère de huit enfants, son mari est décédé en 2011. Grâce aux intrants reçus à l'issue de la formation, Ruth a créé sa petite entreprise dans un quartier périphérique de la ville de Kindu où elle vit avec ses enfants.

“Je fabrique du savon et ça me permet de vendre aux voisins et à tous les habitants de mon quartier. Mon savon est apprécié pour sa bonne qualité. Je prépare également du pain et je dispose d’un atelier de couture. Toutes ces activités me permettent de gagner suffisamment d’argent pour nourrir ma famille sans trop de difficultés” a déclaré Ruth.

L'Évêque Méthodiste Uni, Unda Yemba Gabriel, de la Région Episcopale du Congo Est, a déclaré que l’église a l’obligation de former ces femmes et leur donner des moyens nécessaires pour leur permettre de redémarrer leur vie économique.

“Non seulement, elles ont été formées à des activités ménagères mais se prendre en charge et trouver un préfinancement demeure une obligation de mon Église. Cette promotion est la troisième et lorsque ces femmes terminent, l’Eglise s’efforce de leur donner les moyens pour démarrer une nouvelle vie,” a fait savoir Unda.

Londe est un rédacteur de nouvelles en français pour UM News dans la Conférence Centrale du Congo. 

Immigration
De gauche à droite, le révérend Frank Wulf, la révérende Allison Mark, Monalisa Tui'tahi, la révérende Hannah Adair Bonner et le révérend David Farley posent pour une photo lors d'une veillée devant le bâtiment fédéral de Los Angeles, le 9 juin, afin de prier pour les immigrés détenus à l'intérieur. L'évêque Dottie Escobedo-Frank de la Conférence Californie-Pacifique était également présent. Les Ministères Méthodistes Unis, y compris le Conseil Des Évêques et le Conseil méthodiste uni de l'Église et de la Société, font partie des 215 organisations non gouvernementales qui ont reçu une lettre d'une commission du Congrès sondant leurs ministères auprès des communautés d'immigrés. Mark est président de Church and Society. Photo avec l'aimable autorisation de la Conférence de Californie-Pacifique.

Les ministères Méthodistes Unis cités dans l'enquête de la Chambre des représentants

Le Conseil des Évêques Méthodistes Unis et d'autres ministères font partie des 215 organisations caritatives qui ont reçu une lettre d'une commission du Congrès américain concernant leur travail avec les immigrés.
Immigration
Un garde national monte la garde lors d'une veillée de prière organisée le 10 juin par l'Association Clergy and Laity United for Economic Justice (Clergé et laïcs unis pour la Justice Economique), fondée par l'Église Méthodiste Unie, dans le centre de Los Angeles. Les participants ont placé devant lui une affiche en espagnol appelant à la paix, à l'amour et à l'égalité et demandant du soutien. Les Méthodistes Unis de la Région de Los Angeles s'efforcent de défendre les droits des immigrés tout en essayant de désamorcer une situation tendue alors que l'Administration Trump a déployé des troupes de la Garde nationale et des marines pour réprimer les manifestations contre l'immigration et l'application des lois douanières américaines. Photo avec l'aimable autorisation de Clergy and Laity United for Economic Justice (Clergé et Laïcs Unis pour la Justice Economique).

Travailler pour les droits des Immigrés et la paix à Los Angeles

Les Méthodistes Unis de la région de Los Angeles défendent les Immigrés tout en essayant de désamorcer une situation tendue après le déploiement de troupes par le Président Trump pour réprimer les manifestations contre la criminalité organisée.
Assistance Humanitaire
Des bénéficiaires prennent des sacs de riz et de farine de maïs, tandis qu'un volontaire se tient debout lors d'une opération de distribution de nourriture à Kisangani. Grâce à un financement de 150 000 dollars de UMCOR (United Methodist Committee on Relief), l'Église Méthodiste Unie a aidé plus de 10 000 personnes déplacées, soit 1 600 ménages, dans la région de Kisangani. Photo par Lebon Okito, UM News.

L'Eglise se mobilise pour les victimes des conflits communautaires au Congo

Grâce à un financement de 150 000 dollars de UMCOR (United Methodist Committee on Relief), l'Église Méthodiste Unie a aidé plus de 10 000 personnes déplacées, soit 1 600 ménages, dans la région de Kisangani.

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