Points clés
- L'Église Méthodiste Unie a construit le Centre Maman Lynn afin de redonner espoir aux femmes abandonnées, stigmatisées et vulnérables de l'est du Congo.
- Depuis 2019, le Centre Maman Lynn a formé 675 femmes et permet chaque année à des dizaines d'entre elles d'apprendre un métier afin d'assurer leur réintégration économique dans la société.
- Une délégation Méthodiste Unie des États-Unis s'est récemment rendue sur place, renforçant ainsi le partenariat pour la mission avec l'est du Congo, en particulier le centre.
- L'évêque Gabriel Yemba Unda a qualifié le centre de « cadeau de Dieu », soulignant que des vies sont transformées chaque jour.
Dans l'Est de la République démocratique du Congo, les femmes et les filles vulnérables formées au centre Mama Lynn peuvent subvenir à leurs besoins.
L'Est est une région déchirée par la guerre où de nombreuses femmes ont été marginalisées et privées de possibilités d'éducation. Le centre Mama Lynn offre une formation et l'espoir d'un avenir meilleur.
Les Conférences Tennessee-Western Kentucky et California-Pacific de l'Église Méthodiste Unie, ainsi que la Région Épiscopale du Congo Est, ont contribué financièrement à la construction du centre pour l'autonomie des femmes vulnérables, stigmatisées et abandonnées.
« Depuis sa création, le Centre Maman Lynn s'est donné pour mission de transformer des vies grâce à des formations en alphabétisation, coupe et couture, fabrication de savon, entrepreneuriat et soutien spirituel », a déclaré le Dr Marie-Claire Manafundu, directrice du centre. Ces programmes visent à redonner confiance et autonomie aux femmes souvent marginalisées, leur ouvrant la voie vers l'indépendance économique et sociale.
Depuis 2019, le centre a formé 675 femmes, permettant chaque année à des dizaines d'entre elles d'apprendre un métier afin d'assurer leur réintégration économique dans la société.
Beaucoup de femmes qui ont fréquenté le centre témoignent de son impact profond sur leur vie. Mama Rosalie Osongo excellait dans la fabrication de biscuits, Bibiche Omba dans la fabrication de pain et de beignets et Elisabeth Tshomba dans la fabrication de savon.
Osongo, qui n'avait autrefois aucune perspective d'emploi, est aujourd'hui une experte en pâtisserie. Elle a suivi une formation au Centre Maman Lynn en 2020.
« Avant de venir au centre, je n'avais aucune connaissance en pâtisserie. Mon mari a été tué pendant la rébellion, et je me suis retrouvée abandonnée avec mes trois enfants sans abri, et le seul refuge était l'église locale. Aujourd'hui, je fabrique des biscuits de qualité, que je vends sur le marché local », a-t-elle déclaré. « Grâce à cette formation, j'ai pu assurer un revenu stable à ma famille et gagner en confiance. Le Centre Maman Lynn m'a donné une nouvelle chance. »
Omba a développé une expertise en boulangerie et en pâtisserie. « J'ai découvert ma passion pour la boulangerie grâce à Mama Lynn. Apprendre à faire du pain et des beignets m'a permis de lancer ma propre petite entreprise et de subvenir aux besoins de mes enfants », explique Omba. « Je ne dépends plus des autres pour survivre, et cela me remplit de fierté et de confiance en moi. »
Tshomba a transformé son apprentissage de la fabrication de savon en opportunité entrepreneuriale. Elle a suivi une formation au Centre Maman Lynn en 2022.
« J'ai toujours voulu apprendre un métier qui me permettrait d'être autonome. La fabrication de savon est devenue une véritable vocation pour moi », dit-elle. « Grâce à ce savoir-faire, je fabrique et vends des savons artisanaux, ce qui m'a permis d'améliorer mon niveau de vie et celui de ma famille, et aujourd'hui, je suis une référence en matière de savon dans mon quartier. »

En septembre dernier, une délégation représentant les Conférences du Tennessee-Western Kentucky et de Californie-Pacifique a visité le centre, où les invités ont été accueillis par des chants et des danses.
La délégation américaine, composée de la révérende Birgitte French et de son mari, Niels French, des révérends Robert Martin et Amy Martin, et de l'interprète Linda Boulos, a passé une semaine dans les districts de Kindu Nord et Sud, dans la Région Épiscopale du Congo Est. L'objectif de la visite était d'évaluer les progrès réalisés grâce au financement des conférences américaines et d'étudier les possibilités de soutien futur. La visite a été marquée par des échanges intenses, un apprentissage mutuel et des célébrations.
Au cours de la visite, la délégation Méthodiste Unie a pu constater de visu l'impact du centre sur la vie des femmes. La révérende French s'est dite émue par l'impact du centre.
« Nous avons entendu parler du Centre Maman Lynn », a-t-elle déclaré. « Nous sommes honorés d'être parmi vous. »
La délégation a rendu visite à certaines des femmes qui ont terminé leur formation au Centre Maman Lynn sur leurs lieux d'activité et dans leurs ateliers.

L'Évêque Méthodiste Gabriel Yemba Unda a souligné l'importance du centre.
« Le Centre Maman Lynn est un cadeau de Dieu rendu possible grâce à votre générosité », a-t-il déclaré. « Grâce à votre soutien, des vies sont transformées chaque jour. »
Grâce à une formation qui permet aux femmes de se réinventer et de prendre leur avenir en main, le Centre Maman Lynn reste un pilier du développement et de l'émancipation des femmes et des filles stigmatisées et abandonnées dans l'est du Congo.
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Pour Judith Osongo, directrice adjointe du centre, cette initiative transcende les frontières.
« Votre présence parmi nous est un signe d'amour inexplicable », a-t-elle déclaré à la délégation. « Vous avez marqué l'histoire de l'Est du Congo grâce au Centre Maman Lynn. »
Alors que le centre poursuit son engagement en faveur des femmes vulnérables, ses bénéficiaires espèrent que le projet pourra continuer à se développer et à avoir un impact sur encore plus de vies.
« J'espère que l'initiative du Centre Maman Lynn se poursuivra, qu'elle ne s'arrêtera pas, car le centre nous enseigne beaucoup de choses dans la vie », a déclaré Marie Miango.
Miango, 24 ans, mère de trois enfants, incarne l'impact du centre.
« Quand je suis arrivée au Centre Maman Lynn, je ne savais ni lire, ni écrire, ni coudre, mais aujourd'hui, je suis indépendante et je vis avec toute ma famille », a déclaré Miango lors de la visite de la délégation. « Je remercie Dieu, c'est pourquoi j'espère que le Centre Maman Lynn pourra continuer à aider les femmes à devenir indépendantes et utiles à la société. »
Londe est correspondant de UM News au Congo.
Contact pour les médias : Julie Dwyer à l'adresse newsdesk@umnews.org . Pour en savoir plus sur l'actualité méthodiste unie, abonnez-vous gratuitement aux résumés de UM News.