Les Méthodistes Unis combattent le COVID-19 dans le monde entier

En Afrique et aux Philippines, les Méthodistes Unis luttent contre le COVID-19 en fabriquant des équipements de protection individuelle, en sensibilisant les populations des zones rurales et des grandes villes et en brisant les mythes. De plus, ils se servent des expériences avec l’Ebola pour arrêter la propagation du virus.

Si l'Afrique a connu moins de cas jusqu'à présent, le nombre de cas a maintenant dépassé les 10 000 dans 52 pays, a indiqué l'Organisation Mondiale de la Santé le 8 avril. Aux Philippines, l'OMS a fait état de plus de 3 700 cas confirmés.

Passez au cas de : Liberia | Congo | Philippines | Kenya | Sierra Leone | Côte d'Ivoire | Mozambique/Afrique du Sud | Nigeria | Zimbabwe

L'Eglise du Libéria forme une force opérationnelle pour lutter contre le COVID-19

Les participants observent les nouvelles règles de la distanciation sociale lors du lancement de la campagne et la mise en place d’une force opérationnelle anti COVID-19 de l'Église Méthodiste Unie à Sinkor, au Liberia, près de Monrovia. Photo de E Julu Swen, UM News.
Les participants observent les nouvelles règles de la distanciation sociale lors du lancement de la campagne et la mise en place d’une force opérationnelle anti COVID-19 de l'Église Méthodiste Unie à Sinkor, au Liberia, près de Monrovia. Photo de E Julu Swen, UM News.

L'évêque de la région du Libéria, Samuel J. Quire Jr., a exhorté les Méthodistes Unis à ne pas prendre à la légère la présence du coronavirus dans le pays, avertissant qu'il était très grave et qu'il tuait plus de personnes que le virus Ebola, qui a durement frappé ce pays d'Afrique occidentale il y a six ans.

S'exprimant lors du lancement de la campagne et de la mise en place d’une force opérationnelle de l'Eglise contre le COVID-19, l'évêque a exhorté les Méthodistes Unis à faire en sorte que le pays adhère aux protocoles sanitaires édictés par le gouvernement.
 
Il y a eu 14 cas confirmés à ce jour, dont trois décès. 

Quire a noté que les Méthodistes Unis ont été les premiers à suspendre les rassemblements de masse, à fermer les écoles, les églises et autres lieux de rencontre. Il a déclaré que l'Eglise était obligée de collaborer avec le gouvernement pour protéger la population contre le coronavirus.

L'évêque a plaidé auprès des milieux d'affaires pour ne pas empirer une situation déjà traumatisante pour le peuple libérien. « Ne créez pas une pénurie des produits de base en vue d’augmenter les prix plus tard, » a-t-il dit.

Il a ajouté que la plupart des Libériens survivaient grâce à leurs revenus quotidiens et que les mesures visant à endiguer la propagation du virus créeraient davantage de difficultés pour la population.

« Déjà, l'essence se fait rare au Libéria, » a-t-il noté.

L'Eglise du Libéria a lancé sa campagne anti COVID-19 à Monrovia le 1er avril. La campagne devrait se concentrer sur les deux comtés à haut risque de Montserrado et Margibi.

Selon la présidente de la nouvelle force opérationnelle, Muriel V. Nelson, la campagne comprendra le partage des informations sur le COVID-19 et la prise en compte des besoins des personnes vulnérables.

« Nous voulons nous assurer que nos populations sont pris en charge en ces temps difficiles, » a déclaré Muriel Nelson.

Quire a mis en place la force opérationnelle en partenariat avec plusieurs agences de l'Église Méthodiste Unie mondiale, notamment le GBGM, le Conseil de l'Enseignement Supérieur et du Ministère, et United Methodist Communications. La campagne devrait coûter plus de 100 000 dollars, et l'Eglise du Liberia a contribué à hauteur de plus de 3 000 dollars.

Alors que l'épidémie d'Ebola touche à sa fin, les fidèles se préparent à un nouveau combat

L'infirmière Anny Butunga (assise) prend des informations sur un patient dans une chambre d'isolement d’Ebola à l'hôpital Méthodiste Uni Irambo à Bukavu, RD Congo, sous le regard d'une autre infirmière. Toutes les chambres d'isolement d’Ebola des hôpitaux Méthodistes Unis de la région sont en train d'être transformées en centres d'isolement du COVID-19. Photo de Philippe Kituka Lolonga, UM News.
L'infirmière Anny Butunga (assise) prend des informations sur un patient dans une chambre d'isolement d’Ebola à l'hôpital Méthodiste Uni Irambo à Bukavu, RD Congo, sous le regard d'une autre infirmière. Toutes les chambres d'isolement d’Ebola des hôpitaux Méthodistes Unis de la région sont en train d'être transformées en centres d'isolement du COVID-19. Photo de Philippe Kituka Lolonga, UM News.

Le 24 mars, le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a fermé les frontières du pays et décrété l'état d'urgence pour tenter de contenir la propagation du coronavirus.

Il y a eu 180 cas confirmés et 18 décès en RDC, selon le Dr Jean Jacques Muyembe, Secrétaire technique de l'équipe de lutte contre le COVID-19. Cinq des 26 provinces ont signalé des cas.

Le Dr Damas Lushima, Coordinateur de santé de l'Eglise du Congo-Est, a déclaré que les hôpitaux Méthodistes Unis n'avaient pas actuellement les tests ou le personnel formé pour effectuer des tests sur place, de sorte que des échantillons sont envoyés à l'Institut National de Recherche Biomédicale à Kinshasa pour des tests de COVID-19.

L'évêque du Congo-Est, Gabriel Yemba Unda, s'est dit préoccupé par le COVID-19 dans le district de Beni, l'épicentre de la deuxième plus grave épidémie d'Ebola de l'histoire. Il y a eu plus de 3 000 cas d'Ebola et 2 000 décès dans cette épidémie, qui a débuté en août 2018. Le dernier patient atteint d'Ebola a été libéré d'un centre de traitement au début du mois de mars, mais l'OMS n'a pas encore déclaré la fin de l'épidémie.

Deux cas de COVID-19 ont été confirmés à Beni jusqu'à présent.

Malgré la fermeture des églises Méthodistes Unies, le département de la communication a commencé à sensibiliser aux mesures préventives contre le coronavirus, a déclaré Judith Osongo Yanga, directrice de la communication dans l'Est du Congo.

L'évêque a déclaré qu'il travaillait avec les pasteurs et les communicateurs des conférences annuelles et des districts pour transmettre des messages de sensibilisation aux communautés.

Lushima a déclaré que l'unité de santé mondiale du GBGM offrait des subventions d'urgence, jusqu'à 10 000 dollars, pour couvrir les coûts de formation.

« Après 30 jours, une enquête post-formation évaluera la rétention des connaissances des formateurs et des participants. Cela aidera chaque région épiscopale à mener les premières actions et à en constater l'efficacité, » a-t-il déclaré.

Fournir des masques et de la nourriture aux Philippines

Melvin Nor S. Ramos, un laïc de l'église Méthodiste Unie de Kawan ni Kristo, dans le district de Bulacan Sud aux Philippines, travaille sur des étiquettes pour ses masques. Avec sa famille et d'autres membres de l'église, il a mobilisé des ressources pour créer la protection nécessaire pour les hôpitaux et les centres de santé locaux dans la lutte contre le coronavirus. Photo avec l'aimable autorisation de Melvin Nor S. Ramos.
Melvin Nor S. Ramos, un laïc de l'église Méthodiste Unie de Kawan ni Kristo, dans le district de Bulacan Sud aux Philippines, travaille sur des étiquettes pour ses masques. Avec sa famille et d'autres membres de l'église, il a mobilisé des ressources pour créer la protection nécessaire pour les hôpitaux et les centres de santé locaux dans la lutte contre le coronavirus. Photo avec l'aimable autorisation de Melvin Nor S. Ramos.

Alors que les Philippines doivent faire face aux conséquences socio-économiques et politiques de la pandémie, les Méthodistes Unis se sont penchés sur la pénurie mondiale d'équipements de protection, de nourriture et de soutien émotionnel.

Melvin Nor S. Ramos, un laïc de l'église Méthodiste Unie de Kawan ni Kristo, dans le district de Bulacan Sud, a contribué à la création de masques « faites-le vous-même ». Avec sa famille et d'autres membres de l'église, il a mis en commun des ressources pour créer la protection nécessaire.

« Nous avons pu fabriquer des centaines de masques - 120 masques ont été donnés à l'hôpital général des Philippines à Manille, 20 masques à l'unité de santé rurale d'Obando Bulacan, et cinq masques à chaque ménage voisin et à des amis, » a déclaré Ramos.

« C'était (pendant) le confinement (donc) aucun matériel n'était disponible, mais les membres de l'église ont répondu à l'appel pour apporter leur contribution. »

Il y a eu plus de 3 700 cas confirmés de coronavirus aux Philippines et 177 décès. L'île principale de Luzon est fermée jusqu'au 30 avril.

Le Révérend Antonio P. Pacheco, pasteur administratif de l'église Méthodiste Unie de Tagumbao à Gérone, qui dépend du district central de Luzon, s'est concentré sur la fourniture de nourriture.

« L'objectif de notre église est d'apporter une aide aux personnes pauvres et nécessiteuses de notre communauté pendant la durée du confinement en leur donnant des denrées alimentaires comme du riz, des légumes et des produits d'épicerie, » a-t-il déclaré. « C'est un acte d'expression de notre foi et de notre amour envers Dieu et envers nos prochains, » a-t-il déclaré.

À Kidapawan City, dans le Nnord de Cotabato, un groupe d'étudiants et un doyen du Southern Philippines Methodist College Inc. sont allés avec l'évêque Rodolfo A. Juan rendre visite à la police nationale philippine, aux forces armées et aux volontaires du ministère de la santé. Les étudiants ont apporté de la nourriture ainsi que du café et ont pris la température des piétons et des automobilistes à un point de contrôle à Kidapawan City.
 
« Ils ont apporté du balinghoy, un délice indigène à base de patate douce, que les étudiants ont eux-mêmes préparé. J'ai prié pour eux (policiers et militaires) pour qu'ils soient protégés, en bonne santé et qu'ils s'engagent à accomplir leur devoir, » a déclaré Juan.

« Restons en prière, patients et persévérants en cette période de crise mondiale. Aidons en restant chez nous, et apportons notre soutien de quelque manière que ce soit aux personnes en première ligne. »

La conférence de Kenya-Éthiopie fait face à la crise 

Shantel Resse, neuf ans, lave les mains de sa petite sœur, Reina Muthoni, à l'église Méthodiste Unie Kayole St. John's de Nairobi, au Kenya. Les églises du Kenya exhortent leurs membres à se laver les mains avec du savon ou du désinfectant pour mains afin d'arrêter la propagation du coronavirus. Photo de Gad Maiga, UM News.
Shantel Resse, neuf ans, lave les mains de sa petite sœur, Reina Muthoni, à l'église Méthodiste Unie Kayole St. John's de Nairobi, au Kenya. Les églises du Kenya exhortent leurs membres à se laver les mains avec du savon ou du désinfectant pour mains afin d'arrêter la propagation du coronavirus. Photo de Gad Maiga, UM News.

La conférence de Kenya-Éthiopie contribue aux efforts visant à contenir le COVID-19 en fournissant des directives spéciales à ses fidèles, dont le fait de ne pas effectuer les voyages traditionnels de Pâques.

À la mi-mars, le gouvernement avait suspendu tous les rassemblements publics, les écoles, les événements sportifs et les réunions religieuses en plein air. Les églises dominent maintenant les cultes sur les plateformes de réseaux sociaux comme Facebook.

Au Kenya, 142 cas de coronavirus ont été confirmés et quatre personnes sont décédées.

Alors que les taux d'infection et de mortalité ont commencé à augmenter, les églises ont exhorté leurs membres à la prudence en encourageant l'utilisation de savon, de désinfectant pour les mains, de masques et de thermomètres sans contact.

« Nous savons que certaines de ces mesures vont interrompre nos coutumes en tant que Kenyans, mais il est nécessaire de les prendre étant donné le risque élevé auquel notre hésitation peut nous exposer tous, » a déclaré le Révérend Kephas Oloo, Surintendant du district de Nyanza.

Le Révérend Wilton Odongo a déclaré que le coronavirus a des effets disproportionnés sur les personnes vulnérables et les églises qui s'occupaient d'elles.

« Nous lançons un appel au financement pour aider les églises à poursuivre leur important travail, » a déclaré le Révérend Odongo, secrétaire de la conférence de la Région épiscopale d'Afrique de l'Est et Surintendant du district de Nairobi.

« Il faudra beaucoup de préparation puisque nous allons passer à des cultes dominicaux en ligne pour le grand public, dans un contexte de distanciation sociale afin de lutter contre le coronavirus. Cette pandémie nous a rappelé le fondement même de la renaissance de nos églises familiales dans le monde entier. 

« En utilisant les réseaux sociaux, les églises peuvent se connecter et maintenir des relations entre les congrégations et les communautés en cette période difficile, » a déclaré Odongo.

La conférence lance un appel aux dons pour soutenir ses églises pour faire face à la pandémie du COVID-19, en particulier les services de santé dans les communautés éloignées et les équipements comme le savon, le désinfectant pour les mains et les vêtements de protection, a déclaré Odongo.

En Sierra Leone, l'Eglise fait descendre la lutte contre le coronavirus dans les rues

Des jeunes adultes Méthodistes Unis dans l'Est de Freetown, en Sierra Leone, jouent un sketch le 25 mars pour partager des informations sur le coronavirus. La campagne - parrainée par le Département des Missions et du Développement de la conférence de la Sierra Leone - visait à être prêt, à prévenir, contrôler et rejeter les stigmatisations et les mythes concernant la pandémie. Photo de Phileas Jusu, UM News.
Des jeunes adultes Méthodistes Unis dans l'Est de Freetown, en Sierra Leone, jouent un sketch le 25 mars pour partager des informations sur le coronavirus. La campagne - parrainée par le Département des Missions et du Développement de la conférence de la Sierra Leone - visait à être prêt, à prévenir, contrôler et rejeter les stigmatisations et les mythes concernant la pandémie. Photo de Phileas Jusu, UM News.

Comme ils l'ont fait lors de l'épidémie d'Ebola, les Méthodistes Unis de la Sierra Leone utilisent le théâtre, les jingles et les chansons pour sensibiliser les populations au coronavirus.

Une semaine avant que le premier cas ne soit enregistré dans le pays le 31 mars, un groupe de jeunes volontaires est descendu dans la rue pour partager des informations sur le COVID-19.

Il y a maintenant six cas confirmés dans le pays et 311 personnes ont été mises en quarantaine.

La campagne - parrainée par le Département des Missions et du Développement de la Conférence de la Sierra Leone - visait à être prêt, à prévenir, contrôler et rejeter les stigmatisations et les mythes concernant la pandémie qui a maintenant infecté plus de 1,4 million de personnes et tué plus de 81 000 personnes dans le monde.

Les autorités sanitaires ont lutté pour contrer la désinformation sur la pandémie, qui provient pour la plupart des réseaux sociaux.

« On nous dit que le coronavirus n'infecte pas les personnes vivant dans les régions chaudes. La pandémie se trouve maintenant dans nos deux pays voisins : le Liberia et la Guinée. Comme la Sierra Leone, le Libéria et la Guinée sont tous deux des pays chauds. Prenons au sérieux les mesures de précaution en matière de santé, » a déclaré l'un des nombreux intervenants du système de sonorisation installé sur les véhicules de la campagne qui circulaient dans les rues de Freetown.  

« Contrairement aux fausses nouvelles, le coronavirus peut infecter et tuer les Noirs. Auparavant, il était présent en Chine, en Europe et en Amérique. Aujourd'hui, il est en Afrique et ... il infecte et tue des Noirs tous les jours. Ne croyez pas les nouvelles sur les réseaux sociaux. Écoutez les messages de l'Organisation Mondiale de la Santé et du ministère de la santé, » a déclaré un autre intervenant.

Le gouvernement a suspendu les vols en provenance et à destination de la Sierra Leone et a fermé toutes les écoles.

Le Conseil des Eglises de la Sierra Leone, dirigé par l'évêque Méthodiste Uni John K. Yambasu, a publié un communiqué de presse le 24 mars dernier, appelant les Sierra-Léonais à puiser dans leurs forces acquises pour combattre Ebola afin de vaincre le coronavirus.

Le communiqué a également exhorté les Méthodistes Unis à observer les mesures préventives prescrites pour la sécurité de toute la nation, y compris l'interdiction de tout culte religieux dans les églises jusqu'à nouvel ordre et l'interdiction des mariages et des enterrements dans les lieux religieux.

Yambasu a demandé à tout le personnel de la conférence de rester à la maison jusqu'à nouvel ordre et a averti que les salaires du personnel pourraient être affectés si « les choses s'aggravent. »

Le 5 mars, Dimanche des Rameaux, l'évêque a diffusé un message télévisé national sur le confinement autour du thème « N'ayez pas peur, » tiré de II Chroniques 7:14.

« Avec le virus qui cause déjà des dévastations massives dans les nations les plus puissantes du monde, il reste peu d'espoir pour les pays du tiers-monde comme la Sierra Leone, où le virus a montré son horrible tête, » a déclaré l'évêque. « Cependant, j'ai de bonnes nouvelles pour vous. Quand le diable ferme une fenêtre, Dieu ouvre une porte. »

Selon Yambasu, le coronavirus a donné aux familles l'occasion de pratiquer des cultes familiaux.

« Seule l'église physique a été fermée, mais l'Eglise spirituelle reste grande ouverte. Et nous sommes l'Eglise parce que ma Bible me dit que nous sommes le temple de Dieu, » a-t-il dit.

L'Eglise de Côte d'Ivoire diffuse des messages d'espérance dans un contexte de crise

L'évêque de Côte d'Ivoire Benjamin Boni et Lydie Acquah, directrice de la radio La Voix de l'Espérance, se saluent tout en évitant de se serrer la main lors du culte de clôture de la célébration des 10 ans de la radio, le 15 mars. L'Eglise insiste sur les mesures visant à freiner la propagation de COVID-19. Photo de Isaac Broune, UM News.
L'évêque de Côte d'Ivoire Benjamin Boni et Lydie Acquah, directrice de la radio La Voix de l'Espérance, se saluent tout en évitant de se serrer la main lors du culte de clôture de la célébration des 10 ans de la radio, le 15 mars. L'Eglise insiste sur les mesures visant à freiner la propagation de COVID-19. Photo de Isaac Broune, UM News.

En Côte d'Ivoire, les rassemblements de 50 personnes ou plus sont interdits et les écoles fermées. Les habitants ne sont pas confinés chez eux, mais le gouvernement a appelé à la prudence lors des déplacements.

Il y a déjà eu 323 cas confirmés de coronavirus et trois décès dans le pays.

Le 17 mars, la Conférence de l'Église Méthodiste Unie de Côte d'Ivoire a fermé tous les temples et suspendu toutes les activités de l'Église jusqu'à nouvel ordre. Toutefois, l'évêque Benjamin Boni a encouragé les familles à organiser leurs propres cultes à domicile.

Le nombre de cultes en ligne s'est multiplié et les cérémonies funéraires sont organisées dans la plus stricte intimité familiale - généralement avec seulement un pasteur, son assistant, quatre membres de la chorale et moins de dix membres de la famille.

L'Eglise utilise ses réseaux sociaux, sa station de radio « La Voix de l’Espérance » et ses programmes à la télévision nationale comme principaux canaux de sensibilisation et de communication.

La Voix de l'Espérance, qui a récemment célébré son 10e anniversaire, partage les conseils du gouvernement et de la Conférence pour aider à stopper la propagation du virus. Des sermons d'espérance et d'autres programmes sont diffusés pour prier pour la situation et pour ceux qui souffrent.

Depuis que les églises sont fermées, la Voix de l'Espérance est devenue un « temple virtuel, » a déclaré Lydie Acquah, directrice de la station de radio.

Aider les membres à pratiquer les cultes familiaux au Mozambique et en Afrique du Sud

Rita Samuel, Méthodiste Unie, montre une affiche qui donne des conseils pour arrêter la propagation du coronavirus à Maputo, au Mozambique. Photo de João Filimone Sambo, UM News.
Rita Samuel, Méthodiste Unie, montre une affiche qui donne des conseils pour arrêter la propagation du coronavirus à Maputo, au Mozambique. Photo de João Filimone Sambo, UM News.

L'Église Méthodiste Unie du Mozambique a suspendu ses rassemblements, séminaires, études bibliques, écoles et universités. Dans certains cas, les étudiants suivent des cours en ligne.

Au 7 avril, dix cas de COVID-19 avaient été signalés au Mozambique et des centaines de personnes étaient en quarantaine à cause des voyages à l'extérieur du pays ou des contacts avec des personnes infectées.

Le bureau épiscopal envoie quotidiennement des textes bibliques pour les dévotions à domicile. Les membres du clergé sont également invités à partager des homélies audio ou vidéo avec leurs fidèles et à les contacter par téléphone ou par SMS.

En Afrique du Sud, qui est l'un des pays les plus touchés du continent, les citoyens entament la deuxième semaine d'une quarantaine de 21 jours. Le nombre de cas confirmés dans ce pays est passé à 1 749 le 7 avril, avec 13 décès.

Les congrégations d'Afrique du Sud utilisent WhatsApp et Facebook pour faciliter la communication et recevoir des sermons et d'autres messages importants.

Le Révérend Thabiso Letuka, directeur des ministères connexionnels et pasteur d'une congrégation dans le village d'Eastern Cape, a déclaré qu'il y avait certainement des défis à relever pour se connecter avec les membres de l'église.

« Ils sont habitués à une façon traditionnelle de pratiquer leur culte, donc cette fois-ci, les choses ne vont pas être faciles. La majorité de nos membres ici est au chômage. Obtenir du temps d'antenne pour qu'ils puissent se connecter et (utiliser la technologie) ne va pas être facile car tout ici coûte de l'argent. »

Les Nigérians essaient d’atteindre les communautés rurales 

Les Méthodistes Unis pratiquent la distanciation sociale lors d'une réunion au siège de l’Eglise à Jalingo, au Nigeria. Cette réunion, à laquelle ont participé des surintendants de district, des pasteurs et d'autres responsables d'église, a été organisée par l'hôpital Méthodiste Uni de Jalingo pour sensibiliser les populations au COVID-19. Photo du Révérend Ande Emmanuel, UM News.
Les Méthodistes Unis pratiquent la distanciation sociale lors d'une réunion au siège de l’Eglise à Jalingo, au Nigeria. Cette réunion, à laquelle ont participé des surintendants de district, des pasteurs et d'autres responsables d'église, a été organisée par l'hôpital Méthodiste Uni de Jalingo pour sensibiliser les populations au COVID-19. Photo du Révérend Ande Emmanuel, UM News.

Le premier cas de COVID-19 a été confirmé au Nigeria au début du mois de mars à Lagos. Aujourd'hui, on compte plus de 238 cas confirmés dans le pays et cinq décès. 

Le gouvernement a décrété le confinement du centre économique de Lagos et de la capitale Abuja, ordonnant la fermeture de tous les lieux publics, y compris les églises et les mosquées.

L'évêque Méthodiste Uni John Wesley Yohann a publié un communiqué appelant les pasteurs à suspendre jusqu'à nouvel ordre tous les cultes du dimanche, les prières en semaine, les conférences et les réunions. Il a demandé à tous les pasteurs d'adhérer à la distanciation sociale tout en trouvant d'autres moyens de se rapprocher des congrégations. 
 
« La pandémie du COVID-19 est une réalité. Elle continue de menacer notre existence commune en tant qu'êtres humains. En tant qu'Eglise, nous devons joindre nos efforts à ceux du reste du monde pour arrêter la propagation de ce virus, » a déclaré Yohann.

Les pasteurs Méthodistes Unis du Nigeria utilisent les appels vidéo Facebook Live, WhatsApp, Messenger, Skype et Zoom pour organiser des cultes et des réunions afin de rester en contact avec les membres. Dans les régions où il n'y a pas d'accès à Internet, les pasteurs utilisent des messages SMS et des appels téléphoniques pour communiquer avec les membres.  

Yohann a déclaré que le département de santé rurale de l'Eglise travaillait à sensibiliser les communautés rurales au virus et à fournir du désinfectant pour les mains et les lavabos.

Les Zimbabwéens repensent l'Eglise pendant la pandémie

La famille Mushambi célèbre le Dimanche des Rameaux chez elle à Harare, au Zimbabwe, pendant les 21 jours de confinement du pays en raison de la pandémie de coronavirus.
La famille Mushambi célèbre le Dimanche des Rameaux chez elle à Harare, au Zimbabwe, pendant les 21 jours de confinement du pays en raison de la pandémie de coronavirus.

Traditionnellement, les Méthodistes Unis défilent dans les rues en portant des palmiers le Dimanche des Rameaux. Les communautés voyaient aussi généralement des chrétiens défiler au petit matin le Dimanche de Pâques en chantant les louanges de la victoire.

La donne a changé en raison de la pandémie de coronavirus. Le Zimbabwe suit un confinement de 21 jours et tout le monde doit rester à la maison. Au 8 avril, le Zimbabwe a confirmé 11 cas et deux décès.

Avant le confinement, l'Église Méthodiste Unie avait suspendu toutes ses activités au Zimbabwe à partir du 24 mars afin de contribuer à freiner la propagation du nouveau coronavirus.

L'évêque Eben K. Nhiwatiwa a déclaré dans un communiqué qu'en consultation avec d'autres dirigeants, l'Eglise avait suspendu tous les rassemblements jusqu'à nouvel ordre.

Le Révérend Alan Gurupira, assistant administratif de l'évêque, a rappelé à tous les pasteurs qu'ils étaient de garde comme toujours.

« Continuez à conduire le troupeau en faisant bon usage de la technologie pour atteindre les membres avec des paroles de réconfort, » a-t-il dit.

Le Révérend Gift Machinga, président du Conseil du Discipolat du Zimbabwe Est et pasteur principal de l’Eglise Méthodiste Unie Cranborne, a déclaré que l'église en ressentait les effets.

« Par nature, l'église est une institution qui se réunit traditionnellement de manière physique pour le culte, » a-t-il déclaré.

L'incapacité à se réunir physiquement exige que les églises adoptent des méthodes alternatives pour rester pertinentes.

Le Révérend Sophrins Sign, directeur des ministères connexionnels de la Conférence du Zimbabwe Est, a expliqué que les portes de l'église étaient peut-être fermées, mais que les activités de l'église se poursuivaient dans l’isolement.

« Les membres organisent des cultes chez eux et, pour les zones où certaines familles ne peuvent être jointes par WhatsApp ou SMS, les pasteurs improvisent ou trouvent les meilleurs moyens de communiquer avec leurs membres, » a déclaré Sign.

Malgré tout, le Dimanche des Rameaux a été observé de différentes manières. Les familles ont décoré leurs maisons et leurs portails avec des palmiers et des branches d'arbres et ont chanté « Hosanna » en marchant dans la cour de leurs maisons en agitant des branches.

Pendant ce temps, l'église Méthodiste Unie de Cranborne continue de nourrir spirituellement ses membres malgré les restrictions. Avant l'épidémie de coronavirus, l'église organisait des cultes en direct chaque semaine sur Facebook. 

« J'avais prédit le confinement à venir et j'ai commencé à mettre les choses en place. Tous les enregistrements de sermons ont été faits avant le 29 mars, » a déclaré Machinga. « Nous avons déjà des cultes préenregistrés jusqu'au 19 avril, une période couvrant plus que les 21 jours prononcés. Cela inclut tous les cultes de la Semaine Sainte et de Pâques. »

Machinga a appelé les pasteurs à élever spirituellement le troupeau et à encourager le soutien social pendant cette période de peur, de panique, d'anxiété et de désespoir.

« Nous pouvons encourager nos fidèles à créer de l'espace dans leurs maisons et à être prêts à sentir la présence de Dieu, ce qui permet de garder l'espoir, » a déclaré Machinga. « Notre responsabilité première est d'être dans les tranchées pour assurer la sécurité et protéger le bien-être de notre troupeau. »

Cet récit a été compilé par Julie Dwyer, assistante de rédaction de UM News, avec des reportages des communicateurs E Julu Swen au Liberia, Philippe Kituka Lolonga à la Conférence du Kivu du Congo, Gladys P. Mangiduyos aux Philippines, Gad Maiga au Kenya, Phileas Jusu en Sierra Leone, Isaac Broune en Côte d'Ivoire, Joao Filimone Sambo au Mozambique, Nandipha Mkwalo en Afrique du Sud, le Révérend Ande Emmanuel au Nigeria et Priscilla Muzerengwa au Zimbabwe.
Contact Médias : newsdesk@umcom.org 

Central Conferences
L'Évêque Ruby-Nell Estrella, première femme élue évêque aux Philippines, reçoit son épingle épiscopale des mains de l'évêque Thomas J. Bickerton (à droite) lors de la Conférence Centrale des Philippines en 2022. Les Conférences Centrales des Philippines, d'Afrique et d'Europe prévoient d'organiser des élections épiscopales dans les mois à venir. Mgr Estrella et ses confrères philippins seront réélus lors de la Conférence Centrale des Philippines qui se tiendra du 18 au 22 novembre. Photo par Gladys P. Mangiduyos, UM News.

Préparation des élections épiscopales en dehors des États-Unis

Les Évêques Méthodistes Unis prient pour les élections de leurs collègues aux Philippines, en Afrique et en Europe. Ils espèrent que les nouveaux évêques seront engagés dans la dénomination.
Le Conseil des Evêques
L'évêque Tracy S. Malone, qui dirige la Conférence de l'Indiana, prononce son premier discours en tant que présidente du Conseil des Évêques lors de la réunion des évêques le 4 novembre au Centre de conférence d'Epworth by the Sea à St Simons Island, en Géorgie. Elle a parlé de son espoir de voir l'Église Méthodiste Unie évoluer vers un avenir plus inclusif. Photo par Heather Hahn, UM News.

Les évêques sont invités à percevoir la "nouveauté" de Dieu

La présidente du Conseil des Évêques, Tracy S. Malone, a prêché la délivrance de Dieu à la veille de l'élection présidentielle américaine. Elle voit Dieu à l'œuvre alors que l'Église Méthodiste Unie entame un nouveau chapitre.
Témoignages
Des passagers portent des gilets de sauvetage sur un bateau sur le lac Kivu, dans l'Est du Congo. Les gilets de sauvetage sont désormais obligatoires pour les passagers d'un bateau après le naufrage du 3 octobre sur le lac qui a tué 34 personnes, dont une mère méthodiste unie et son bébé de 9 mois. Photo par Philippe Kituka Lolonga, UM News.

Des méthodistes unis tués dans un naufrage au Congo

Pascaline Mulindwa, membre de l'église, et son bébé font partie des victimes du naufrage d'un ferry sur le lac Kivu, dans l'Est du Congo déchiré par la guerre.

United Methodist Communications is an agency of The United Methodist Church

©2024 United Methodist Communications. All Rights Reserved