Des pasteurs libériens prêchent sur l’abus de drogue

L’Église Méthodiste Unie s’attaque à l’abus de drogues et d’alcool dans les zones rurales du Liberia.

Dans le cadre d’une nouvelle campagne, les pasteurs du district de Gbarnga consacreront environ cinq minutes durant chaque sermon pour parler de la toxicomanie et de l’alcoolisme, selon le révérend P. Harvey Willie, Surintendant du district.

« Il est temps que la lutte contre la drogue et les troubles liés à la consommation de substances fasse partie des messages que nous prêchons à notre congrégation, » a-t-il déclaré.

L’Eglise du Libéria prévoit de lancer la campagne anti-drogue et d’organiser une formation pour les responsables d’églises dans tous les districts de la conférence.

Habakkuk Garpehn, un représentant du ministère de la santé, donne une conférence aux pasteurs Méthodistes Unis sur les effets de l’abus de drogues et d’alcool lors d’une formation le 26 septembre 2020 à Gbatala, au Libéria. L’Église Méthodiste Unie a organisé cette formation dans le cadre de sa nouvelle campagne anti-drogue, qui prévoit que les pasteurs prêchent quelques minutes chaque semaine sur l’abus de drogues. Photo de E Julu Swen, UM News.
Habakkuk Garpehn, un représentant du ministère de la santé, donne une conférence aux pasteurs Méthodistes Unis sur les effets de l’abus de drogues et d’alcool lors d’une formation le 26 septembre 2020 à Gbatala, au Libéria. L’Église Méthodiste Unie a organisé cette formation dans le cadre de sa nouvelle campagne anti-drogue, qui prévoit que les pasteurs prêchent quelques minutes chaque semaine sur l’abus de drogues. Photo de E Julu Swen, UM News.

Dirigée par le département des droits de l’homme de l’église en partenariat avec le ministère de la santé du gouvernement libérien et d’autres Méthodistes Unis à l’étranger, l’initiative a été lancée à Gbatala dans le comté de Bong, dans le centre du Libéria, qui a été une plaque tournante de la drogue et de la toxicomanie.

« C’était le camp d’entraînement de l’ancien chef rebelle Charles Taylor, donc l’usage de la drogue est devenu une culture dans cette communauté, » a déclaré Willie, ajoutant que les effets de l’usage de la drogue étaient toujours visibles dans la communauté de Gbalata depuis la fin de la guerre.

Il a ajouté que les personnes qui venaient à l’église étaient souvent des parents avec des enfants toxicomanes, et c’était eux qui étaient les plus touchés. Il était donc important que les pasteurs fassent de cette question une priorité.

« Nous avons passé des jours, des mois et des années à aider nos membres à surmonter les problèmes que leurs enfants toxicomanes leur font subir, » a déclaré Willie.

Le pasteur a fait remarquer qu’il était préférable d’être holistique et de parler des problèmes auxquels les gens étaient confrontés.

« En tant qu’Eglise, nous devons commencer à parler aux parents de la meilleure façon de s’occuper de leurs enfants qui sont touchés par la drogue et les troubles liés à la consommation de substances, » a-t-il déclaré.

Le Révérend H. Jumane Weekie, pasteur de l’Eglise Luthérienne St. Mark à Gbarnga, a déclaré que le rythme d’organisation des jeunes en groupes pour consommer de la drogue pourrait entraîner des problèmes plus importants au Liberia. Weekie a participé à la formation de l’Eglise Méthodiste Unie en tant représentant du Conseil des Eglises du Libéria dans le comté de Bong.

« C’est ainsi que se forment les groupes rebelles dans le monde entier, » a-t-il déclaré, ajoutant que sans emplois rémunérés, ces jeunes pouvaient être attirés par l’argent pour déclencher une guerre dans le pays.

Weekie a également souligné que l’Eglise devrait faire plus pour fournir des services de conseil et des structures d’accueil pour sortir les toxicomanes de la rue.

« Maintenant que nous prenons la décision d’inclure dans nos sermons des messages sur les drogues et les troubles liés à la consommation de substances, soyons très intentionnels, » a-t-il déclaré.

Le Révérend Cooper Naiyoun, pasteur de l’église Méthodiste Unie de Gbatala, a déclaré que sa communauté vivait dans la crainte constante de vols nocturnes commis par des jeunes drogués.

Il a affirmé que l’Eglise devrait trouver les ressources nécessaires pour aider à la réhabilitation des jeunes personnes affectées dans la communauté, puisque que beaucoup de ces jeunes vivent dans des cimetières locaux.

« Grâce à cette formation, ma congrégation et moi allons faire en sorte de collecter des fonds spéciaux pour aider les parents (des enfants touchés par) la drogue et les troubles liés à la consommation de substances. »

En 2018, le département des droits de l’homme de l’Eglise a ouvert le New Life Recovery Center à Carterville, où les toxicomanes peuvent suivre une cure de désintoxication.

Le centre accueille actuellement une vingtaine de personnes pour un traitement.

Swen est un communicateur au Libéria. Contact Médias : newsdesk@umcom.org.

Préoccupations sociales
Sarah Metroff (à gauche), responsable marketing des investissements chez Wespath Benefits and Investments, s'entretient avec M. Theresa Basile (au centre), cofondatrice de United Methodists for Kairos Response, et Andy Hendren (à droite), directeur général de Wespath, lors des réunions de septembre au Garrett-Evangelical Theological Seminary à Evanston, dans l'Illinois. Wespath a organisé ce sommet afin de favoriser le dialogue sur ses investissements. Photo gracieusement fournie par Wespath Benefits and Investments.

Débats en cours sur les investissements pour 2028

Après l'expiration du délai imparti pour la discussion lors de la Conférence Générale de 2024, le débat est déjà lancé sur la manière dont Wespath Benefits and Investments peut investir de manière plus éthique.
Préoccupations sociales
Une femme prend la parole lors d'une séance de dialogue à Goma, au Congo, visant à aider les survivantes de violences sexuelles à guérir et à entrer en contact avec d'autres personnes confrontées au même traumatisme. Ces ateliers s'inscrivent dans le cadre d'un programme méthodiste unifié qui offre un soutien psychologique et une formation professionnelle aux femmes touchées par la violence et l'insécurité dans la région. Photo gracieusement fournie par le Conseil de Santé de la Région Episcopale de l'Est du Congo.

Soutenir les victimes de violences sexuelles au Congo

Un projet financé par le Conseil Méthodiste Unifié des ministères mondiaux apporte un soutien psychologique et une formation professionnelle aux femmes touchées par l'insécurité dans la région.
Santé Mondiale
Le personnel du Programme zimbabwéen de soutien entomologique dans la lutte contre le paludisme se tient à l'intérieur de l'insectarium de l'Université Africa à Mutare, au Zimbabwe, lors de la réinauguration de son laboratoire de recherche le 27 août. Le programme avait été interrompu plus tôt cette année après la suspension du financement de l'USAID. De gauche à droite : Sungano Mharakurwa, Vuyisile Mthokozisi Mathe, Joseph Makanda, Fanuel Toto, Hieronymo Masendu, Petros Kawadza et Violla Chimwayi. Photo de Ben Smith, UM News.

Africa University relance son programme de lutte contre le paludisme

Grâce au soutien financier du Conseil Méthodiste Mondial des Ministères Mondiaux, l'Université d’Afrique (Africa University) a rouvert un laboratoire de recherche après que le retrait de l'aide américaine ait mis en péril des travaux vitaux.

United Methodist Communications is an agency of The United Methodist Church

©2025 United Methodist Communications. All Rights Reserved