
Points-clés :
- Deux Méthodistes Unis ont été tués par les inondations causées par la montée des eaux du lac Tanganyika et de la rivière Rusizi, à Gatumba, Burundi.
- La paroisse méthodiste unie de Gatumba, regroupant plus de 200 membres, est totalement submergée, avec 68 maisons de fidèles parmi les 2000 détruites dans la région.
- Des familles sinistrées, déplacées vers des villages voisins, vivent sans abri ni nourriture, exposées aux maladies liées au manque d’hygiène.
- La surintendante du District de Bujumbura appelle à une mobilisation urgente pour venir en aide aux victimes et reconstruire un lieu de culte plus sûr.
Deux membres de l’Église Méthodiste Unie, dont un enfant de 11 ans, ont perdu la vie après de violentes inondations qui ont frappé Gatumba, une localité située sur les rives du lac Tanganyika, au Nord de Bujumbura.
« C’est une perte tragique pour notre communauté », a déclaré le Révérend François Niyitunga, pasteur responsable de la paroisse Méthodiste Unie de Gatumba. « Les fidèles n’ont plus d’endroit où ils peuvent adorer Dieu. Aujourd’hui, l’église est complètement submergée et il faut un bateau pour l’atteindre. »
Les Méthodistes Unis de Gatumba ont été durement frappés par de violentes inondations causées par la montée des eaux du lac Tanganyika et de la rivière Rusizi. Les coulées de boue et les débordements ont détruit environ 2000 maisons, 68 habitées par des fidèles méthodistes. De nombreux champs agricoles ont également été dévastés, aggravant la situation alimentaire des survivants.
La paroisse Méthodiste Unie de Gatumba, qui regroupe plus de 200 fidèles, a été totalement submergée. Selon le Révérend François Niyitunga, pasteur responsable de la congrégation locale, deux membres de l’église, un homme adulte et un enfant de 11 ans, ont perdu la vie dans cette tragédie.
Niyitunga a ajouté que les inondations ont entraîné des pertes significatives de biens matériels des fidèles Méthodistes Unis laissés sans abri et exposés aux intempéries.
Privés de leur sanctuaire, les membres de l’église se rassemblent désormais dans les maisons voisines ou dans de petits espaces communautaires, en attendant une solution durable. La surintendante du District de Bujumbura, Révérende Cimpaye Valentine, estime qu’il serait nécessaire de mobiliser les autorités locales et religieuses afin d’envisager la construction d’un nouveau lieu de prière dans un site plus sûr.
Au début, les fidèles de Gatumba avaient trouvé des moyens rudimentaires pour continuer leurs cultes malgré la montée progressive du lac. « L’eau ne débordait que lorsqu’il pleuvait, puis elle s’asséchait », raconte Jeanette Minani, l’une des membres de la paroisse. « Pour atteindre l’église, nous devions ramasser des pierres, les mettre dans des sacs et marcher dessus afin de traverser et aller prier. »
Aujourd’hui, la situation s’est aggravée. Les eaux sont désormais permanentes et abondantes, rendant impossible l’accès au sanctuaire. Faute d’alternative officielle, certains fidèles se dirigent vers une autre paroisse voisine, tandis que d’autres se réunissent de manière improvisée dans la maison d’un membre de la communauté. « Mais cela reste très compliqué, car l’État n’autorise pas la prière dans les maisons privées », souligne Jeanette.
Le chef laïc de la paroisse, Alain Blessing, confirme que le niveau d’eau a dépassé un mètre de profondeur, ce qui coupe physiquement les fidèles de leur église. « Il faut désormais un bateau pour accéder à l’église », dit-il, constatant que cette option reste impraticable au quotidien.
Face à ce défi, une tentative a été faite pour installer des tentes dans une zone encore accessible. Mais cette solution s’est vite révélée insuffisante. « Lorsqu’il pleut, le vent et l’humidité soulèvent les tentes, rendant la prière impraticable », explique Alain Blessing.

La communauté envisage désormais d’acheter un terrain dans un site plus viable afin d’y bâtir une nouvelle église. Toutefois, la réalisation de ce projet représente un défi financier colossal. Alain Blessing estime qu’il faudrait mobiliser plus de 900 millions de francs burundais – soit environ 301 500 Dollars Américains – pour couvrir le coût du terrain et de la construction.
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Les survivants vivent aujourd’hui dans une précarité inquiétante. Beaucoup se sont réfugiés dans les villages voisins après avoir tout perdu. « La destruction des maisons n’a laissé derrière elles que de la boue. Les fidèles et les habitants de la région survivent dans des conditions extrêmement difficiles », a indiqué la Révérende Valentine.
Kwizera Mwamini, mère de six enfants, témoigne avec émotion de sa situation : « Mon mari et moi avons fui sans rien emporter. Aujourd’hui, nous sommes sans abri, et la famine menace nos vies. Nous craignons aussi une recrudescence des maladies dues au manque d’hygiène, comme le paludisme ou les diarrhées. »
Face à cette crise humanitaire, la Surintendante du District Ecclésiastique appelle à une intervention urgente. « Ces familles n’ont plus d’abri ni de nourriture. Il est impératif d’agir rapidement pour leur venir en aide », a plaidé la surintendante, lançant un appel à la solidarité nationale et internationale.
Ndayisenga est communicateur pour la Conférence du Burundi.
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